Constituées d’unités de gardes mobiles, les armées de l’Est, de la Loire, de l’Ouest, puis du Nord sont créées afin de défendre la capitale. Dans les départements des comités de défense sont mis en place dans chaque arrondissement et doivent pouvoir s’appuyer sur tous les gardes nationaux.
Par un décret en date du 29 septembre, le gouvernement demande aux préfets d’organiser immédiatement des compagnies de gardes nationales mobilisées. Cela concerne les hommes âgés de 21 à 40 ans, non mariés ou veufs sans enfants, ainsi que les volontaires n’appartenant ni à l’armée régulière ni à la garde nationale mobile. Pour mobiliser l’opinion, le préfet s’appuie sur la devise des Bretons « plutôt mourir que de se souiller », car « dans cette énergique et opiniâtre résistance se trouve donc non seulement le devoir et l’honneur, mais aussi le salut 1».
Les armes qui servent aux soldats morbihannais sont fournies au préfet par les dépôts d’artillerie de Brest, de Lorient ou de Bayonne. Celui-ci, aidé des sous-préfets les redistribue localement.