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Dès 1880, des projets de loi visant à la séparation des Églises et de l’État sont déposés au Parlement mais l’heure de la rupture n’est pas venue. Le Concordat permet à une IIIe République encore fragile de maintenir son contrôle sur une institution jugée peu fiable.
Dans le Morbihan, la question religieuse alimente le débat politique et suscite de vives controverses. Tout candidat républicain est soupçonné de vouloir supprimer la liberté de culte. L’influence de la noblesse est encore forte auprès des paysans qui accordent majoritairement leurs suffrages aux « blancs ». En 1905, Paul Guieysse, représentant les électeurs de la première circonscription de Lorient, est le seul député morbihannais à voter la loi de séparation des Églises et de l’État.
Extrait du bulletin électoral républicain illustré. 1899.
Archives départementales du Morbihan, M 4715
Profession de foi du comte Lanjuinais. 8 janvier 1899.
Archives départementales du Morbihan, M 4715
Télégrammes échangés entre le comte Lanjuinais,
président du conseil général du Morbihan et
le pape Pie X. Août 1904.
Archives départementales du Morbihan, M 4685
Pistes pédagogiques :
  • Montrer l’opposition entre Républicains (bleus) et Monarchistes (blancs) en Morbihan à la fin du XIXe siècle et au début XXe siècle.
  • Montrer de quelle manière le candidat républicain cherche à convaincre les électeurs par l’image (attitude des protagonistes, symboles utilisés).
  • Montrer la place de la religion dans le débat politique en Morbihan.